LES ARTICLES PARUS rive droite DANS LES JOURNAUX « SUD-OUEST » du 10/05/2016 et « LE LITTORAL » du 12/05/2016 concernant la demande de concession Matelier n’apportent aucune information nouvelle. Nous avons maintes fois écrit et rappelé en réunion que le projet était actuellement en instruction ministérielle depuis juillet 2015 et que l’avis défavorable du Parc Marin était arrivé trop tard dans le calendrier administratif qui encadre cette procédure complexe.
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Nous avons notamment précisé qu’il existait un projet alternatif dénommé « Au Large de la Gironde ». Des prélèvements sont actuellement effectués sur cette zone de 430 km2 et le permis de recherche, si le résultat des études est positif, pourrait déboucher sur une demande de concession à l’horizon 2019.
Cette concession pour extraction de granulats, si elles était accordée, serait une alternative à l’annulation du projet Matelier et permettrait aux demandeurs de rebondir après la fin de la concession du Platin de Grave ( Pointe du Médoc) en 2023 . A priori ce projet aurait un impact faible sur le trait de côte éloigné de 45 km de la côte la plus proche mais il faut toutefois rester prudent car ce secteur maritime, situé hors Parc Marin, est dans un zone de reproduction des soles. Des études effectuées par un organisme indépendant et de haute qualité devront être menées. Les études sur la faune marine présentées dans le dossier Matelier ayant été manifestement bâclées, notre analyse de cet éventuel nouveau projet serait extrêmement vigilante.
Le Groupement d’Intérêt Economique (GIE) effectuant actuellement des recherches sur « Au Large » est composé des mêmes trusts que ceux portant le projet Matelier depuis 2013. Le GIE doit investir à minima 930 000 € * dans ces études et attend naturellement un retour sur financement.
*source Enquête publique « Au large de la Gironde » 11/2013 Etude d’impact Pièce 11
Si les recherches débouchaient sur un nouveau projet d’extraction de granulats cette concession serait moins rentable que ne l’aurait été le Matelier – acheminement plus long – 1 seule rotation par marée – prélèvements en profondeur.
Cependant « Au large » serait à priori moins impactant sur l’environnement que ne l’aurait été le Matelier , seules des études poussées pourront le confirmer.
La production de granulats à destination du BTP la plus écologique demeure le recyclage très marginal actuellement en France ( 10 à 15 % selon les sources). Seule la mobilisation des citoyens et la volonté politique pourront faire évoluer cette proportion.
L’association bretonne « Le Peuple des Dunes » se bat depuis 5 ans contre un projet similaire au Matelier dans les Côtes d’Armor. Les autorisations ayant été accordées à l’industriel l’affaire est actuellement devant les tribunaux . Nos amis bretons ont lancé une campagne de cartes postales à envoyer au ministre Macron pour lui rappeler ses engagements du 08/06/2015 , à savoir la réalisation d’études complémentaires par un Cabinet indépendant avant l’octroi des autorisations.
Vous en connaissez beaucoup d’engagements publics qui ont été tenus ? Pas moi.
Je vous conseille de lire l’article de Cécile Boissot dans le Journal du Médoc : « La bataille du sable, l’or blond très convoité », Vendredi 13 Mai.
Il y est question aussi de l’exploitation du Banc du Chevrier pour réengraisser les plages du sud de Soulac. Une enquête publique à venir. On ne peut pas ne pas s’y intéresser.