Le projet de terminal méthanier au Verdon : un test pour le Grenelle de l’environnement

Publié le: 16 août 2009

Catégorie: Infos générales

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A l’appui d’une photo de notre dernière manifestation, le quotidien « La Croix » du 12 août dernier s’interrogeait : « le plan de relance décidé par l’Etat qui a accéléré des projets d’infrastructures est-il compatible avec le Grenelle de l’environnement ? ».

 

Le dossier proposé présentait l’abandon du projet de terminal méthanier au Verdon comme « la première manifestation concrète des engagements pris lors du Grenelle de l’environnement ». Citant Dominique Bussereau, le journaliste redisait que « l’estuaire de Gironde est le seul encore naturel en Europe. Il abrite la dernière population d’esturgeons, des zones de protection spéciale, et un parc naturel marin est engagé ».

 

Après une brève présentation du projet et des arguments de ses défenseurs (Alain Juppé, Michèle Delaunay et Patrick Thomas, président démissionnaire du conseil de développement du port), l’article s’arrêtait ensuite sur quelques-uns de nos arguments : risque économique pour le tourisme mais aussi dangerosité.

 

Selon Jean-Louis Roumégas, le rejet du terminal méthanier au Verdon, « c’est l’exception qui confirme la règle ». Michel Dubromel, de France Nature Environnement (FNE) ajoute au sujet des transports : « chaque élu se dépêche pour terminer son autoroute alors que les infrastructures ferroviaires, elles, marquent le pas. ».

 

Au final, les projets grenello-incompatibles tel le terminal méthanier au Verdon avancent bien souvent au grand dam des associations de défense de l’environnement. Réjouissons-nous pour notre estuaire du rejet du gouvernement, mais restons vigilants pour que les choses n’évoluent pas dans le mauvais sens. Et n’ oublions pas non plus les multiples autres lieux de combats…

 

Pour lire l’article de « La Croix » dans son intégralité, suivez le lien ici.

 

 

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6 commentaires pour Le projet de terminal méthanier au Verdon : un test pour le Grenelle de l’environnement

  1. thomas N dit :

    Oh que oui il faut rester mobilisé !http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/08/19/l-etat-s-oppose-a-un-terminal-methanier-en-gironde_1229822_3244.htmlLe Monde nous gratifie d’un article assez ambigue qui laisse bien sous-entendre que le port de Bordeaux pourrait déplacer le projet de quelques mètres à droite ou à gauche pour avoir l’air de l’emballer d’une jolie faveur verte. Je crains que l’on se soit pas au bout de nos peines et que cette victoire sur bataille mais pas encore la guerre ne provoque une démobilisation dont puisse tirer partie les requins de 4Gas et autres Juppé ( quand je pense qu’il a osé nous écrire un livre sur le développement durable celui là) !

  2. mj1733 dit :

    D’accord avec Cedric . Le pdg de 4Gas va avoir des comptes à rendre à sa hiérarchie, aux actionnaires,  et ne va pas abandonner si facilement .Le monde des affaires de type anglo-saxon est particulièrement tenace concernant ses intérêts financiers et bien pourvu en avocats compétents voire retors .Il reste probablement des recours en sommeil côté Bordeaux comptant sur la ‘retombée du soufflet’ et l’actualité politique française comme les élections régionales pour lancer une variante du projet .Et comptant également sur le phénomène bien connu de la lassitude du public et le passage ‘à d’autres sujets’ des organes d’information . La façon dont l’émission  TV Thalassa  a évacué le sujet est éloquente !

  3. Marianne dit :

    Bien sûr Cédric que nous devons rester mobilisés, et nous le restons d’autant plus que mon pessimisme naturel m’avait fait écrire dans le billet du mercredi 5 août 2009 intitulé « Non renouvellement de la convention », le 6 août : « ne crions pas victoire trop tôt ». Donc nous continuons et continuerons tant que ce projet insensé ne sera pas purement et simplement annulé. Mais il me semble, malgré tout, que nous pouvons faire signe à nos amis Canadiens pour qui le temps a aussi de l’importance dans les décisions qui sont prises. A l’heure de la mondialisation, (dont on nous rebat quelque peu les oreilles), combattons tous ensemble dans l’intérêt de la vie future de ceux qui viendront après nous.

  4. Michel Rigault dit :

    Bpnjour Tout en finissant de réparer ou de changer la chaudière qui menaçait d’exploser. on peut quand même réchauffer ceux qui sont encore dehors et qui ont encore plus froids…..Ce n’est pas incompatible!!! La solidarité ce n’est pas moi d’abord et les autres après ou alors je n’ai rien compris …… La vocation et la philosophie de l’association UPPT c’est lutter contre le méthanier pcq il est dangereux humainement  environnementalement  et socialement mais c’est aussi empêcher toutes formes d’agression de cette nature qui seraient menées par ces gens qui placent le profit au dessus de l’humain …. enfin c’est ce que je crois La position du gouvernement sur la « grenelle-incompatibilité » et la dangerosité du projet ajoutée à la création de l’aire marine protégée DONNENT LE VRAI SENS DE NOTRE COMBATIl en va de notre crédibilité….     

  5. Cedric dit :

    Je lis le commentaire de Marianne. Bien sûr qu’il faut se montrer solidaires…Mais n’oublions tout de même pas trop vite notre combat.Dans un récent article, Henk Jonkman, pdg de 4gas France, annonçait vouloir retenter sa chance à la rentrée… De son côté, Didier Quentin et d’autres laissent entendre, dans leurs prises de parole, que le combat n’est pas terminé.Alors avant toute chose, avant tout élargissement, je souhaite que l’association se concentre sur une tache : évacuer une bonne fois pour toute le projet méthanier. La suite, nous verrons cela en temps voulu.

  6. Marianne dit :

    « Et n’oublions pas non plus les multiples autres lieux de combat ». En total accord avec la fin de votre billet, je me permets de vous demander si nous ne pourrions pas (et comment ?) soutenir nos amis canadiens qui connaissent les mêmes affres dans leur combat « Rabaska ». Une grande majorité est contre ce projet et il est toujours désolant de prendre conscience que, quel que soit l’endroit sur Terre, les rapaces font fi des plus élémentaires prudences. Chacun, chacune à notre niveau, ne pourrions-nous pas leur envoyer un message de sympathie et de soutien ? Serait-ce faire preuve d’ingérence ? C’est une question que je pose. Mettre la sauvegarde de tout être humain au coeur de la vie, n’est-ce pas faire preuve d’humanisme ? En tout cas je suis de tout coeur avec eux.