Lors de ses adieux à la presse, Monsieur IDRAC, préfet de Région « sortant » aurait tenu les propos suivants (cf. journal du médoc) :
« J’ai compris que les médocains se plaignaient d’être enclavés et pas assez développés, ….Je me suis donc dit, qu’à cela ne tienne, désenclavons et développons. Mais si j’en crois les intéressés, ce serait trop simple. Il faut trouver à la fois un mode de développement qui ne se limite pas à la préservation des zones humides, tout en les préservant quand même, et un mode de désenclavement et de desserte sans construire d’infrastructures..vous avouerez que c’est assez compliqué. »
Notons au passage la confirmation que le dossier méthanier bénéficiait de la bienveillance préfectorale.., ce qui ne nous surprend guère, notre association n’ayant jamais reçu la moindre réponse à ses diverses demandes d’audience depuis deux ans ! (alors que l’ensemble des élus contactés avait, par contre, accepté de nous recevoir et d’écouter nos arguments).
Mais intéressons-nous au fond du discours : les médocains seraient décidément très « compliqués » car ils souhaitent du développement qui préserve l’environnement !
Quelle complication en effet ! Il est clair que la formule de Monsieur le préfet « qu’à cela ne tienne, désenclavons et développons.. » a le mérite de la simplicité.. Mais cette simplicité est elle vraiment adaptée aux problématiques actuelles ? Notons par ailleurs que le désenclavement évoqué (grand contournement) concerne Bordeaux et non le Médoc, de même que le « développement » lié au port méthanier (des taxes pour le port de Bordeaux et quelques miettes pour le Médoc …)
Nous ne sommes plus dans les années 70, ne serait-il pas temps que les plus hauts représentants de l’Etat dans les régions adaptent quelque peu leur discours, et leurs réflexions « développeuses » au nouveau contexte…contexte qui est par ailleurs largement intégré dans toutes les instances de développement et de réflexion nationales et internationales…
On est ainsi amené à s’interroger sur la cohérence entre les divers niveaux d’interventions publiques : peut-on d’un côté conduire un Grenelle national du développement durable axé sur des objectifs précis et chiffrés (pourcentages d’énergies renouvelables à l’horizon 2020 etc..), et de l’autre (dans les régions) continuer comme si de rien n’était à conduire une politique traditionnelle digne des années « industrielles » ?
Question qui se pose également vis-à-vis des politiques départementales et régionales conduites par les élus. Il sera bien sûr particulièrement instructif de suivre la prochaine campagne des régionales pour voir comment les divers listes en présence se positionneront par rapport à la problématique du développement et son articulation entre les échelons locaux et nationaux.
Compliqués donc les médocains ?: conscients simplement peut-être que la complexité des enjeux actuels nécessite une approche un peu plus fine, un peu plus diversifiée, un peu plus imaginative, que celle qui a été la nôtre (administrations, élus et populations) pendant ces années d’insouciance économique, climatique et environnementale….
Le bureau du collectif
comme si c’était plus compliqué de faire de l’artisanat que de l’industrie………………………
ceci est un hommage à la plume du « bureau », en particulier pour la chute que je regreterais de ne pas avoir découvert le premier: » ces longues années d’insouciance économique, climatique et environnementale » encore bravo! le chant est remarquable, mais la plume est fine, ne regretons pas trop vite d’avoir perdu un serviteur de l’état qui peut… en cacher un autre. Prions pour que le débat se poursuive, dans le calme entre les deux rives et qu’on efface au plus vite deux ans de cauchemar.
Je suis heureux de constater que le Bureau est d’accord avec les opposants du Grand Contournement Autoroutier de Bordeaux.
En effet, celui-ci, s’il s’était réalisé, aurait créé, de par la sortie au niveau d’ARSAC, une nouvelle zone industrielle, qui de fait aurait amené une circulation de voitures et surtout de camions supplémentaires.
Ce qui aurait eu pour effet de ralentir encore plus les aller venu entre Bx et Le Verdon, déjà très long en temps.
Jean BOTTARO – Castelnau de Médoc