Et maintenant ?

Publié le: 26 avril 2009

Catégorie: Infos générales

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Janvier 2007-Avril 2009 : plus de deux ans de lutte contre ce projet que nous rejetons tous, unis des deux côtés de l’estuaire. La dernière manifestation de Bordeaux, après celle de Royan en février (prés de 2000 personnes à chaque fois), a confirmé, pour ceux qui en auraient douté.., l’ampleur et la constance de la mobilisation.

 

En deux ans également, petit à petit.., tous les responsables politiques ont pris conscience de la dangerosité et de l’incohérence économique et environnementale de ce projet. La présence le 4 avril à Bordeaux des principaux représentants des deux rives, tous bords politiques confondus, est un signe fort de l’unanimité de cette prise de conscience. La décision prise récemment par la CDC « Pointe du médoc », à l’unanimité de ses membres, d’exclure de son document préparatoire au SCOT tout projet présentant « des risques technologiques », en est un autre.

 

L’administration de son côté a pris également la mesure de la gravité des enjeux sécuritaires et environnementaux, et de la faiblesse (c’est un euphémisme !) du dossier 4GAS. Le diaporama que vous pouvez consulter en cliquant ici résume la situation administrative du dossier et les raisons de sa « non recevabilité ».

 

Alors ? La logique ne serait-elle pas que 4GAS prenne en compte l’ensemble de ces paramètres et se retire d’une partie dans laquelle aucun partenaire ne veut plus s’asseoir à ses côtés ? La logique, mais aussi un sens minimum de l’éthique que l’on est en droit d’attendre d’une société européenne qui ne peut se contenter de se comporter en « prédatrice financière » sans foi ni loi. C’est en effet son image que 4GAS joue à partir de maintenant dans cette histoire.

 

Si aujourd’hui elle ne tire pas toutes les conséquences de l’erreur initiale de positionnement de son projet, au cœur d’une région touristique, au bord d’un estuaire fragile en cours de protection par l’Europe, aux portes d’un village, et de l’ampleur du refus, c’est sa crédibilité ultérieure dans d’autres projets européens qu’elle mettra gravement en jeu.

 

Pour notre part, nous l’avons dit, nous nous préparons à réagir à toute éventualité.

 

Si 4gas persiste, si le grand port de Bordeaux conserve la même politique passéiste, si l’Etat cautionnait celle-ci, alors s’ouvrirait de nouveau une nouvelle procédure de plusieurs mois. 

 

En effet, en cas de renouvellement par le GPMB (avec aval obligatoire de l’Etat) d’une convention d’occupation de terrains (échéance août 2009) le dépôt d’un nouveau dossier par 4GAS deviendrait alors possible. Il serait suivi d’une nouvelle instruction par les services de l’Etat français

 

Si celle-ci devait déboucher sur une quelconque « recevabilité », alors nous entrerions, pour la première fois, avec le lancement d’une éventuelle enquête publique (cf. diaporama), dans une situation ou le projet peut être considéré comme « faisant grief » (appellation juridique contrôlée…).

 

  Nous serions en droit alors d’attaquer chaque élément contestable du dossier sous l’angle du droit national mais aussi du droit communautaire. Nous travaillons bien sûr déjà depuis plusieurs mois sur le sujet.

 

Mais nous aurions aussi besoin de tous ; notamment au niveau du déroulement d’éventuelles enquêtes publiques.

 

Et bien sûr, toujours, de votre mobilisation et de votre capacité de conviction autour de vous.

 

Nous avons remporté des points importants, mais la victoire pourrait être encore lointaine …restons mobilisés !

 


Pour le bureau, Ph. LUCET secrétaire général du collectif

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5 commentaires pour Et maintenant ?

  1. Martine Delmotte dit :

    Si nous arrivons à une enquête publique, pourquoi ne pas affréter des bus pour tout le monde et aller directement au Ministère afin de montrer encore et encore notre détermination. 6 000 adhérents motivés qui se retrouvent sur le parvis de la Défense ou pourquoi pas une délégation chez Monsieur Sarkozy ?Mais nous n’en arriverons pas là !En tout cas merci à tous ceux qui se démènent pour que ce projet ne fasse plus partie de notre actualité. Je serai présente à la réunion de mercredi soir.Amicalement,

  2. MARTINET JACQUES dit :

    bonjour un petit mot en tant qu’adherentMr juppé a offert ses services pour le prochain remaniement .Peut etre le ministere de l’environnement .Il y aurait je pense contradiction entre l’image écologique qu’il souhaite se donner  et son appui au port methanierPourquoi ne pas profiter de cette contradiction et l’obliger publiquement à se prononcer contre l’implantation du port methanierC’est le moment ideal pour mener cette operationCordialement

  3. Jean BOTTARO dit :

        Je voudrais savoir s’il ne serait pas possible dans les nombreux contacts de l’association « Une Pointe pour Tous », de rencontrer diverses sociétés qui installent des centrales photovoltaïques au sol ou sur des grandes toitures de bâtiments, et voir avec elles si le site du Verdon ne serait pas intéressant pour implanter ce genre d’activité ?        Il me semble que les grandes surfaces de terrain du Port de Bx au Verdon pourraient très bien recevoir ce genre d’entreprise, bien plus écologique qu’un port méthanier, et même qu’un dépôt comme voulait le faire Géovia, qui aurait entraîné de très nombreux camions énormes sur notre RD1215 déjà saturée et dangereuse !
     
    Jean BOTTARO – Castelnau de Médoc

  4. BARRIER dit :

              Bien sûr, comme demandé, nous sommes à disposition pour persévérer dans la lutte et  MOBILISER autour de nous.
               Pour ce qui me concerne, je profite de ce commentaire pour dire à tous mes amis que je viens juste de sortir en bonne forme du centre de rééducation cardiaque après une opération à cœur ouvert  mi mars.
               J’ai donc bon espoir, s’il le faut,  de pouvoir participer activement comme l’été dernier avec notre équipe de SAINT GEORGES DE DIDONNE..
                                   Christian BARRIER
     

  5. Pierre POUSSARD Président ADDIP dit :

    Outre l’entêtement suréaliste de 4GAS, il faut également noter l’inconséquence de la CGT du port de Bordeaux qui est prète à sacrifier l’activité conteneurs du site du Verdon, ainsi que les escales de paquebots, en soutenant l’implantation de deux (4Gas et ENDESA) terminaux méthaniers qui condaneront automatiquement ces activités. Où se situe la lutte pour la préservation de l’emploi?