Indépendance énergétique et surcapacité

Publié le: 20 avril 2009

Catégorie: Economie

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Les défenseurs du projet de terminal méthanier utilisent fréquemment l’argument selon lequel la France et l’Europe auraient besoin de GNL pour assurer l’indépendance et la sécurité énergétique. La crise avec la Russie est ainsi souvent citée comme l’exemple de la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement.

A-t-on besoin de gaz pour assurer notre sécurité énergétique ? Nous avons voulu faire un état des lieux autour de questions simples.

 

La France est-elle dépendante du gaz d’origine russe ? Nous avions déjà répondu en partie à cette question dans un précédent article que vous pouvez relire ici. Le gaz russe ne représente qu’une petite part du gaz consommé sur le territoire (en 2006, 7,5 Gm3 d’origine russe pour une consommation totale de 50,5 Gm3, soit environ 15%). Un seul terminal gazier suffirait à remplacer le gaz de provenance russe.

 

Quels seront les besoins de la France en GNL dans les années à venir ? Si l’ensemble des projets de terminaux méthaniers se réalisaient, avec maintien des importations actuelles par gazoduc, la France serait en forte surcapacité de GNL. En prenant en compte la hausse de la consommation de gaz, les besoins, à l’horizon 2015, sont estimés à 61,5 Gm3 pour des capacités allant de 93,4 Gm3 à 109,75 Gm3 en fonction des infrastructures qui seront alors mises en place. Voilà pourquoi de nombreux acteurs du domaine estiment que tous les projets ne se feront pas.

 

Quels seront les besoins européens ? Certains imaginent alors la France comme le point d’entrée d’un immense « hub » gazier. L’argument développé alors est la nécessité d’une surcapacité française pour servir une sous-capacité européenne. En fait, de très nombreux projets européens sont à l’étude : l’Europe elle-même risque d’être en surcapacité. L’entreprise « Total » estime les besoins européens en GNL à l’horizon 2015 à 155 Gm3. A cette date, en cas de réalisation de l’ensemble des terminaux méthaniers français, notre pays importerait, à lui seul, et uniquement par ses terminaux méthaniers, entre le tiers et la moitié des besoins européens, alors même que de très nombreuses autres capacité de stockage sont en développement partout en Europe.

 

Pour aller plus loin sur ces questions, vous pouvez lire la note rédigée par l’association en cliquant ici.

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2 commentaires pour Indépendance énergétique et surcapacité

  1. michel dit :

    Bonjour Pour la concertation effectivement il y’a des progrés à faire !!
    De même  le développement industrialo-portuaire respectueux des enjeux environnementaux du site et la gestion du patrimoine des espaces naturels en relation avec le conservatoire du littoral fait désordre avec  » le fos sur mer » qui nous est promis……….

  2. Thomas n dit :

    Trouvé sur MerEtMarine le résumé du projet stratégique de nos « amis » du PABhttp://www.meretmarine.com/article.cfm?id=110019J’hésite entre l’effarement et l’hilarité quand on les voit causé d’un aménagement concerté du Verdon !!! Vu le style de concertation dont ils nous ont gratifié depuis le début, on croit réver ! Quand tout le monde est contre et que l’on continue de s’entéter c’est cela la concertation surement ??Axe 2 : Développer et aménager le domaine portuaire dans le cadre d’un développement durable La réforme portuaire confie au port, en pleine propriété, le domaine portuaire dont il n’était jusqu’alors que gestionnaire pour le compte de l’Etat, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour la mise en valeur de son patrimoine : – évoluer vers un rôle d’aménageur du domaine portuaire et être acteur de la préservation des espaces naturels. A cet égard, les projets les plus emblématiques identifiés dans les différents chantiers sont : – la conduite d’un aménagement concerté du site du Verdon, visant un développement industrialo-portuaire respectueux des enjeux environnementaux du site – l’aménagement des bassins à flots, en relation avec le projet urbain porté par la Ville de Bordeaux et la CUB, – la poursuite des aménagements des sites de la presqu’île d’Ambès, y compris grâce à une politique d’acquisitions foncières nouvelles et une intégration réussie des interfaces ville/port – la poursuite d’une politique active de gestion des espaces naturels, en relation avec le conservatoire du littoral.