Nous mettons en ligne ci-dessous le texte envoyé par Jean-Marie Andreux au Journal du Médoc et publié dans l’édition du vendredi 24 octobre.
En lisant la dernière édition du Journal du Médoc, je me suis pincé pour savoir si je ne rêvais pas : on ne pourra accueillir le projet Geovia car les terrains ne supportent pas une telle installation. Question : sur quels critères ces terrains ont ils été déclarés industriels ?
Pour des usines de couettes, n’utilisant que de la plume ? Est-ce que la question s’est posée lorsque les deux conventions de réservations ont été signées entre le Port autonome de Bordeaux (P.A.B.) et 4Gas d’un côté puis la SNET (Endesa) de l’autre. Car ne l’oublions pas, ce n’est pas un projet, mais « des » projets de terminaux méthaniers qui nos pendent au nez, ce n’est pas moi qui le dit mais la lettre d’information de septembre du P.A.B.
4Gas nous dit : une unité de stockage de deux ou trois cuves de 180.000m3 chacune, mais partout, on en voit 3 (maquette, plaquette de propagande, etc.). Sur la convention P.A.B/SNET (que chacun peut se procurer sur simple demande auprès du P.A.B., puisque les documents administratifs sont accessibles à tous), on peut lire qu’ils ont, en complément, l’intention d’installer une unité de stockage de 320.000 m3, c’est-à-dire deux cuves de plus. Ce qui fait que sur le site, ce ne sont plus trois, mais cinq cuves, et que chacune des deux recevra ses propres méthaniers, aura sa propre installation de re-gazéification et sa torchère. Ce qui fait que les risques et les rejets toxiques seront multipliés par deux.
Côté route départementale, notre fil d’Ariane qui nous relie, entre autres, aux salons feutrés de la Chambre de commerce et du P.A.B. (depuis la place de la Bourse on se sent en sécurité en cas d’explosion au Verdon, rassurez-vous), on peut lire que cette route aurait beaucoup de mal à supporter, dans son état actuel, le trafic qu’aurait généré la plateforme logistique Geovia. Qu’en serait-il des énormes chantiers de deux terminaux méthaniers ? Supporterez-vous longtemps le diktat de spéculateurs fonciers qui n’ont rien à faire de votre cadre de vie ? Au fait, combien d’entre eux vivent en Médoc ? Il serait temps que les pouvoirs publics prennent conscience que nous sommes la porte Nord du département et de la région et qu’à ce titre, nous avons la responsabilité de la première image que reçoivent les centaines de milliers de personnes qui descendent chaque année du bac.
Alors maintenant que nous savons tout cela, ne restons pas les bras ballants en prenant tout cela comme une fatalité, demandons d’une seule voix un « Grenelle du Médoc » qui parlera vraiment de développement durable. Proposons à toutes les strates des décideurs de travailler dans le sens d’un développement à long terme de notre presqu’île, abattons le mythe de la réserve d’indiens, exigeons de nos élus locaux, des communautés de communes, du Pays Médoc, du département et de la Région, une concertation immédiate en y adjoignant les associations d’entreprises et ceux qui veulent un développement harmonieux du Médoc.
Pourquoi 4Gas rencontre certains groupes d’entrepreneurs et pas d’autres ? Pour nous monter les uns contre les autres, nous diviser alors que nous ne voulons tous qu’une chose : développer durablement une région par déjà trop sinistrée. Arrêtons les querelles partisanes, mettons nos étiquettes dans nos poches et le mouchoir par-dessus.
N’attendons pas tout des autres et prenons en main notre avenir. Il y a dans ce Médoc un bassin de richesse. J’ai par moi-même, depuis le début de cette lutte contre le port méthanier, rencontré des dizaines de personnes, qui chacune dans son domaine, m’ont amené, pour la plupart, des idées intéressantes et un savoir insoupçonné. Bien entendu, j’en ai vu aussi qui travaillent plus par besoin de reconnaissance personnelle, mais heureusement, elles sont minoritaires. N’oublions jamais qui sont les adversaires.
Rassurez-vous, je ne suis candidat à rien, sinon à continuer de vivre ici avec des industries mais pas de risque Seveso. Le Médoc mérite mieux. N’avez-vous pas envie de dire à vos enfants et vos petits enfants : « Je vous transmets un territoire d’avenir, qui est encore plus beau que lorsque j’en ai hérité » ? Moi, si !
Jean-Marie Andreux
Un GRENELLE pour le Médoc, je suis pour. J’ai écrit au député de la VIENNE Alain CLAYËS pour lui demander d’intervenir pour faire cesser ce projet. Donc, je propose que Le GRENELLE pour Le MEDOC associe tous les parlementaires des deux régions AQUITAINE et POITOU CHARENTES. Pour cela, je suggère que chacun de nous adresse un courrier à son député pour l’associer à la démarche.Gilles DENIS, résident secondaire à ROYAN.
Eh oui ! tu as raison mais quand il y a au moins 15 ans que nous avons émis l’idée d’un Parc Naturel Régional en médoc nous étions des utopistes .Peut etre qu’il est vraiment temps de le protéger ce territoire .Il n’est jamais trop tard et les idées fusent ,alors aire marine , parc régional , les habitants doivent se saisir de ces opportuninés qui ne se représenteront plus.
Je tire mon chapeau à M. Jean-Marie Andreux dont le texte « un Grenelle du Médoc », clair, documenté et vigoureux ne peut laisser personne indifférent. J. Figier Résident secondaire à Royan