Le 3 septembre dernier, une délégation de l’association se rendait à La Rochelle aux universités d’été du PS afin de rencontrer certains dirigeants du parti socialiste. La délégation avait remis différents documents au chef de cabinet de Ségolène Royal.
Le lendemain, c’est en tant que Présidente de la Région Poitou-Charentes que Ségolène Royal écrivait au ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire, Jean-Louis Borloo. Elle confirme ainsi l’engagement du Conseil Régional Poitou-Charentes qui nous a été de nombreuses fois signifié notamment par la présence de Régine Joly, vice-présidente du Conseil Régional, lors du rassemblement à Royan le 7 septembre.
Dans son courrier, Ségolène Royal demande de nouveau au gouvernement qu’il se prononce pour le rejet du projet. Voici ci-dessous un extrait de la lettre :
« Vous connaissez le projet d’implantation d’un port méthanier au Verdon dont vous avec été saisi par le collectif des deux rives « Une pointe pour tous « .
Ce projet porterait gravement atteinte au dernier estuaire naturel d’Europe. Les retombées économiques pressenties, qui ne sont que de quelques dizaines d’emplois seraient largement contrebalancées par le coup porté au tourisme et à l’écologie. La proximité de ce site industriel SEVESO avec les premières habitations et l’école de la commune constitue une source de risque et d’inquiétude supplémentaire au niveau environnemental à laquelle vous ne pouvez manquer d’être sensible. Par ailleurs, une telle implantation serait contraire à la démarche en cours de reconnaissance d’un parc naturel marin.
La population a clairement montré son opposition à ce projet. La Commission nationale du Débat Public a émis un avis défavorable à l’implantation de ce terminal méthanier. Il est donc temps que le gouvernement précise clairement sa position et mette fin à l’inquiétude des riverains en rejetant définitivement ce projet. »
Pour lire la lettre intégralement, cliquez ici.
Ségolène Royal écrit à Jean-Louis Borloo
Préoccupations de santé publique en rapport au projet 4gas Article suivant:
contribution adhérent : port méthanier et réchauffement climatique
Merci à Ségolène ROYAL, son engagement est important, de plus il aide (ra) à faire connaître à tous les Français l’aberration complète de ce scandaleux projet qui les pénalise au profit d’investisseurs étrangers. Je note que dans son argumentation ne figurent pas deux points importants qui font poids, à savoir:. 1) La dangerosité spécifique liée au chenal qui s’ajoute à celle touchant la commune du VERDON.
Je l’ai pour ma part évoquée en partie comme suit, à titre personnel, à tous les député(e)s, sénateurs et personnalités, son contenu est le suivant :
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Ce n’est PAS PAR HASARD si PARTOUT DANS LE MONDE, dans l’opposition des populations locales aux terminaux méthaniers, on retrouve une motivation commune qui est celle du DANGER.
Chez nous, plusieurs risques se conjuguent.
En sus de la trop grande proximité de l’école du VERDON par rapport aux installations de regazéification, le transport pose problème.
D’abord avec la probabilité d’une malveillance, voire d’une attaque terroriste ou un détournement sur un navire méthanier , confirmée par l’OTAN et des spécialistes Européens .
Il faut savoir qu’en terme de dangerosité c’est le navire méthanier qui constitue le talon d’Achille de par sa vulnérabilité et le phénoménal potentiel énergétique qu’il transporte susceptible entre autres d’être converti en U.V.C.E. ( Voir le site : http://www.drire.gouv.fr/paca/environnement/risques/EDD ) A LA MESURE, à ne pas oublier, de l’énorme quantité transportée.
Sa double coque n’a pas une efficacité suffisante en cas d’attaque par une simple roquette qui provoquerait une brèche suffisante ( référence encore à un site où le bureau VERITAS admet ce scénario comme le plus catastrophique mettant en jeu la totalité de la cargaison parce que provoquant une brèche de 1500 mm ) ou une projection sur un obstacle à vitesse même ordinaire.
Ensuite, là, à l’entrée de la GIRONDE, les navires empruntent de surcroît un chenal difficile réputé dangereux en perpétuelle évolution. Cela est bien décrit et assorti de mise en garde par un rapport très fortement étayé de J.C. MENU qu’il faut absolument consulter sur le site : CREFMPM-NOUVEAU RAPPORT SUR LE PORT PETROLIER DU VERDON publié le 2 juin 2006.
Il faut surtout prendre en compte le tracé du chenal le long de la rive droite à moins d’un kilomètre de centaines de milliers de populations en période estivale à LA PALMYRE,et SAINT PALAIS SUR MER, ainsi que de ROYAN à une distance encore trop faible si l’on en juge par les distances retenues habituellement ailleurs.
Et que dire d’un môle d’attente possible juste en face des communes de MESCHERS et SAINT GEORGES DE DIDONNE, particulièrement délicat en cas d’effets climatiques comme nous en avons déjà connus et qui ont projeté sur la terre ferme un énorme navire drague aux MONARDS !
Difficile de trouver dans le monde des cibles aussi privilégiées en considérant l’ ampleur immédiate des conséquences par rapport à la facilité de mise en œuvre de l’agression.
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2) L’autre point non évoqué a trait à l’économie qui ne se limite pas au tourisme et ses effets propres, celui-ci se résume à : Port méthanier = Mort du patrimoine des huîtres de MARENNES-OLERON .
Là encore je l’ai développé à l’adresse de nos décideurs sous la forme :
Difficile de nier l’ ATTEINTE A LA CONCHYLICULTURE qui ne pourrait même pas être minimisée par des experts influençables !
Même pas besoin ici d’en appeler au principe de précaution !
En effet, dans notre cas , ESTUAIRE DE LA GIRONDE , la dispersion avec mise en suspension du CADMIUM présent en grande quantité et que l’on espérait voir à terme se sédimenter dans les fonds est INDENIABLEMENT PROGRAMMEE si le projet se réalise.
Si l’on sait donc que ce cadmium remonte déjà jusque dans les Pertuis et la Seudre pour atteindre nos huîtres,(pour l’instant en teneur encore bien en deçà des valeurs acceptables heureusement).
Si l’on sait aussi que l’élevage des huîtres de MARENNES-OLERON est déjà précisément interdit pour la présence de ce cadmium à BONNE ANSE et que la prochaine étape qui verrait le jour se trouve dans le BERCEAU même de l’OSTREICULTURE cette fois-ci pour des quantités de coquillages moins confidentielles.
Cela du fait du brassage par le dragage des passes qui remarquons le au passage sera impossible à modérer parce qu’il deviendra sans doute CONTRACTUELLEMENT OBLIGATOIRE pour assurer l’accueil des méthaniers en permanence quelques soient les conséquences et les coùts. Avec aussi le PARADOXE d’être fortement déconseillé dans tous les estuaires par l’Europe !
A ces dragages intenses s’ajouteront les effets des remous des énormes et puissantes hélices de ces navires monstrueux. Cela donc à longueur d’année y compris les jours de gros coefficients de marées donc de très forts courants bien connus ici.
On peut se référer, là encore, au rapport de J.C.MENU touchant au dragage nécessaire aux grands tirants d’eau pour la passe ouest de l’entrée de la GIRONDE.
Alors, il n’y a pas besoin d’être expert pour risquer de mettre sa main au feu que nos HUITRES vont devenir INSALUBRES, à moins de prouver que le cadmium n’enverra jamais personne à la dialyse !
Christian BARRIER