Dans une interview récente au magazine en ligne le « Mague », Paul Rhétoré, président de la Fédération Française de Naturisme (FFN), insistait sur le soutien qu’apporterait la FFN à toute action contre le projet de méthanier du Verdon. «
Naturisme Aquitaine, la FFN et les naturistes charentais, cet été, s’emploieront à informer tous les naturistes locaux ou de passage en Aquitaine de l’état des deux projets : celui concernant le terminal méthanier et le projet de classement en aire marine protégée. »Ce soutien était apparu dés le débat public, notamment par la voix du Club Naturiste des Charentes qui, dans sa contribution au débat, affirmait que les « deux rives [de l’estuaire] ne sont pas destinées à subir des projets à fort caractère industriel de type Seveso 2, seuil haut ». Le site internet dédié au naturisme en Aquitaine, http://naturisme-aquitaine.blogspot.com/, rappelle que nous comptons « 270 km de côte[qui] offre un environnement maritime exceptionnel ». Et cet environnement préservé génère une attractivité particulière. La FFN rappelait ainsi dans sa contribution au débat public, quelques chiffres. On compte « 1 500 000 naturistes en France l’été, dont 60 % d’étrangers, 30 % en Aquitaine ». Les quelques 400 000 naturistes en villégiature dans notre région sont particulièrement attachés à la préservation de notre territoire commun.
Du fait de son nombre, la population naturiste représente un très grand poids économique.
Lors de la réunion d’ouverture du débat public, le 17 septembre 2007 à Soulac, le directeur du centre naturiste Euronat, Jean-Michel Loréfice, rappelait que sa société employait directement 52 personnes, tandis que les 27 commerces du centre représentaient, quant à eux, une centaine d’emplois. Peu après, pour donner un exemple, il prenait l’exemple suivant : « la société EURO-NAT dépense environ 500 000 euros de travaux d’entretien – je ne parle pas de travaux neufs, de projets, etc. Ces 500 000 euros de travaux, je ne les confie pas aux hôtesses ou au monsieur qui tond la pelouse devant l’accueil de la société, je les confie à des entreprises du bâtiment, à des entreprises de service ».
Ce qui est ici dit d’Euronat est bien évidemment valable pour les autres sites naturistes girondins et charentais. L’implantation d’un terminal méthanier représenterait un rude coup porté à tous ces emplois, ces investissements, cette image de marque du Nord Médoc travaillée de longue date. L’impact économique de l’implantation d’un tel port gazier doit être sérieusement pris en compte par les pouvoirs publics.
Pour aller plus loin :
contribution au débat public de la FFN, cliquez ici.
contribution au débat public du club Naturiste des Charentes, cliquez ici.
interview du président de la FFN sur le site du « Mague », cliquez ici.