Depuis bientôt une semaine, de nombreux articles dans les médias se font l’écho de la faillite du fonds d’investissement Carlyle Capital Corporation avec une dette de près de 17 milliards de dollars ! Il s’agit d’une filiale du groupe CARLYLE. Celui-ci a refusé de couvrir les dettes du fonds CCC pris dans la spirale de la crise américaine des « subprime ».
(4GAS, rappelons-le, est détenu lui aussi par le groupe Carlyle, allié à Riverstone).
Cette affaire démontre que ces fonds spéculent sans aucun scrupule avec des prêts considérables que leur accordent les banques en contrepartie de dépôts de garanties. Quand les affaires vont mal, les banques réclament des garanties supplémentaires. Dans le cas de Carlyle Capital Corporation, elles ne les ont pas obtenues et le groupe Carlyle n’est pas intervenu avec beaucoup d’énergie pour sauver sa filiale, avec à la clé l’ « évaporation » de quelques milliards de dollars et la disparition pure et simple du fonds CCC !… Pour l’heure, cette faillite ne touche qu’une filiale détenue à hauteur de 15 % par le groupe Carlyle. Le groupe est puissant, mais la crise des « subprime » est loin d’être terminée, on peut s’attendre à d’autres surprises de ce genre dans les mois qui viennent compte tenu de la fragilité et de la complexité des montages financiers des ces fonds spéculatifs. D’autre part l’image même du groupe a été fortement touchée dans cette affaire. La baisse de l’ensemble des places financières mondiales à l’annonce de la liquidation de Carlyle corporation en est un signe : la défiance s’installe vis-à-vis de tels groupes, véritables colosses aux pieds d’argile.
Tout ceci invite bien sûr à la réflexion quant à la fiabilité du montage retenu pour l’opération du terminal méthanier du Verdon. 4 GAS est en effet une filiale directe du groupe Carlyle et, à ce titre, sa crédibilité auprès des banques est directement liée à celle du groupe Carlyle. Qu’est-ce qui garantira aux banques prêteuses pour le projet méthanier que le groupe ne se conduira pas de la même façon qu’il vient de le faire avec CCC, dans le contexte imprévisible de la crise financière actuelle, où ces fonds spéculatifs opaques sont en première ligne et semblent d’une fragilité surprenante ?
Qu’adviendrait-il en cas de faillite de 4GAS lâché par son groupe soutien au milieu de la construction du terminal ? et dans ce cas qui paierait les dégâts (en particulier la remise en état du site), pas le groupe CARLYLE en tout cas, la preuve est faite….
http://www.sudouest.com/200308/vil_chm_royan.asp?Article=200308aP2100285.xmlArticle dans Sud Ouest a mediter.Il semblerait que le Verdon se soit elu un maire qui joue les normands et dont on peut craindre qu’il n’ait des yeux de Chimene pour 4Gas.Quelle est l’avis de l’association sur le sujet ?