Revue de presse régionale

Publié le: 14 août 2007

Catégorie: Débat public

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Après la réaction notamment de M. Santagnes du Port autonome de Bordeaux dans un article de Sud-Ouest du 7 août (voir notre article Avant première pour le débat public), le secrétaire d’Etat a répondu dans les colonnes du même journal.

Dominique Bussereau dit vouloir éviter que ce dossier devienne un sujet de polémique entre la Gironde et la Charente-maritime. Il dit par ailleurs comprendre «l’émoi des uns et des autres« . Il se déclare prêt à dialoguer avec le président de la Chambre de commerce et d’industrie qui l’avait invité à une réunion en septembre. Mais monsieur Bussereau  a semble-t-il peu goûté les réactions de certains acteurs économiques de Bordeaux et précise avoir « j’ai vertement remis en place, au téléphone, le président du port autonome » sans oublier son adresse à la députée Michèle Delaunay dont il dénonce « son incommensurable sectarisme ».

En effet, madame Delaunay, dans le même journal, critiquait la position du Secrétaire d’Etat avant l’ouverture du débat public considérant que Dominique Bussereau « contrevient aux obligations de sa fonction de responsable de l’Etat, au principe même du débat public qui est de confronter les positions des divers acteurs du projet avant de statuer« , allant même jusqu’à demander que le ministre soit déssaisi du dossier.
Au fond des choses, la députée prenait pour la première fois position en indiquant que selon elle ce projet présente « Un intérêt majeur » rappelant que «55 % de cette activité portuaire est actuellement liée aux hydrocarbures. L’implantation du port méthanier a un intérêt majeur pour le soutien de cette activité. Il n’est, pour notre région, aucunement question d’y renoncer sans qu’aucune autre prespective ne soit envisagée. »
A la suite de cet article dans Sud-Ouest, Michèle Delaunay a publié un billet dans son blog directement sous le titre « L’huître et le port méthanier » poursuivant son « altercation » avec le secrétaire d’Etat mais évoquant également la prudence de Pascale Got face au projet, ce qui vient semble-t-il nuancer ses premiers propos.

Toujours en réaction aux propos de Dominique Bussereau et dans la même tribune de Sud-Ouest, le président du port autonome de La Rochelle, Michel Grenot a confirmé qu’il avait eu un entretien avec le secrétaire d’Etat pour évoquer son idée de transférer le projet de 4Gas à La Rochelle. Michel Grenot s’est déclaré publiquement donc prêt à étudier ce transfert mais sans engagment. Il a précisé qu’il a fait remarquer au secrétaire d’Etat que « le contexte environnemental à La Rochelle n’est pas plus ou moins bon qu’au Verdon » et que pour un tel projet, il pensait au site de La Repentie. Selon lui encore, « celui qui aura son mot à dire, ce sera l’industriel porteur du dossier« .

Toujours dans Sud-Ouest mais dans son édition de Charente-maritime, le journal a donné la parole à un agent immobilier royannais, Patrick Rey, spécialisé dans la vente de belle demeure et qui venait de perdre une affaire du fait de ce projet au Verdon. Patrick Rey s’est déclaré « surpris et choqué d’entendre les Royannais évoquer le projet avec une certaine distance » considérant que c’est toute l’économie de la Charente-maritime qui est remise en cause. Mais la colère de cet homme ne s’arrête pas à la perte économique, et il n’hésite pas à déclarer « On nous parle de pôles nature à Vitrezay, de conservation de l’environnement de l’estuaire, et on nous colle ça de l’autre côté. Je ne comprends pas. Pour voir ce qu’il ne faut pas faire, il suffit de prendre la route de Bordeaux, par la côte. Un circuit vert superbe, jusqu’à ce que l’on tombe sur cette presqu’île du Bec d’Ambès, où a été installé un site de stockage d’hydrocarbures. Des erreurs ont été faites il y a vingt ans, il ne faut pas les réitérer« .
Lire l’article dans Sud-Ouest

Enfin, côté Charente-maritime encore, Sud-Ouest publie un article pour « éclairer » les habitants qui vivent en proximité de La Rochelle, à la demande d’une lectrice et propose une « information basique sur le concept même d’un port méthanier« . Or, à la lecture des informations proposées, on ne peut que remarquer que le journal ne cite aucunement ses sources d’information sur la présentation du projet du Verdon et que le conditionnel employé ne suffit pas toujours à nuancer des promesses de 4Gas concernant notamment les emplois directs et indirects.
Lire l’article dans Sud-Ouest

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