Le journaliste, Jean-Paul Vigneaud revient sur « l’immense colère […] de ceux qui portent ce projet industriel à bout de bras et qui voient leurs efforts sérieusement plombés« .
Ainsi de Dominique Santagnes du Port autonome de Bordeaux qui s’insurge contre la position du secrétaire d’Etat aux transports avant le débat public et juge inadmissible de sa part d’opposer les conseils d’administration des ports de la Rochelle et de Bordeaux placés tous deux sous sa tutelle. Dominique Santagnes informe qu’il souhaite saisir le gourvernement en la personne du ministre Jean-Louis Borloo pour qu’il « rappelle au moins à l’ordre son secrétaire d’Etat« .
Dans un autre encart du journal, Laurent Courbu, le président de la chambre de commerce et d’industrie, invite le secrétaire d’Etat à se joindre à une réunion de présentation du projet par 4Gas au début du mois de septembre.
On peine à croire que cette présentation n’ait pas déjà eu lieu…
Laurent Courbu exprime par ailleurs son désarroi face à un secrétaire d’Etat dont il dit qu’il fait passer l’intérêt local avant l’intérêt général. Ne sera-ce pas l’objet du débat public de déterminer si une telle implantation, au même titre que celle de Dunkerque et Antifer, relève de l’intérêt général justement ?
Jean-Paul Vigneaud propose également un tour d’horizon des positions des élus du Médoc.
Ainsi, « Alain Martinet, le maire du Verdon, reste prudent. « Je ne commenterai pas la déclaration du ministre. Dominique Bussereau dit ce qu’il veut, moi je reste sur la position prise par le conseil municipal ». »
Il déclare par ailleurs vouloir attendre le débat public pour avoir « toutes les pièces en mains » afin de comprendre les enjeux et les risques liés au projet.
Xavier Pintat quant à lui, le sénateur maire de Soulac, parle de l’urgence de lancer le débat public face aux incompréhensions et inquiétudes de la population, sans pour autant commenter la position de Dominique Bussereau. Mais il évoque à nouveau son doute quant à la cohérence d’un tel projet avec les orientations de développement économique fondé sur le tourisme en nord Médoc et précise qu’à ce sujet, la communauté de communes a commandité une étude socio-économique sur les enjeux du projet.
Enfin, Pascale Got, députée du Médoc, déclare qu’elle n’est pas surprise par cette prise de position de Dominique Bussereau « car le ministre, la semaine dernière, avait indiqué, devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, son opposition au projet ». Voir à ce sujet le compte rendu des travaux de la commission en date du 25 juillet dans le site de l’Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-cpro/06-07/c0607007.asp#P2_86
Pascale Got se pose en revanche la question de l’opportunité d’un tel débat si la décision est déjà prise.
Si la députée évoque le besoin de dynamiser le développement économique du Médoc pour apporter des solutions aux 4000 demandeurs d’emploi de la zone, elle se révèle « favorable à un projet lié aux énergies renouvelables ou à la bioénergie.«
Jean-Paul Vigneaud n’oublie pas non plus de donner la parole aux opposants.
Citant Lalou Roucayrol, le président de notre collectif, pour qui cette prise de position à l’aube du débat public était inespérée. Relativement à l’option annoncée par le secrétaire d’Etat en direction de La Rochelle, Lalou Roucayrol dit ne pas y être opposé a priori à la condition cependant que ce nouveau dossier soit étudié avec le même sérieux et la même prudence.
Lalou rappelle également qu’il n’est nullement question pour le collectif de « relâcher son action » et s’insurge contre le calendrier proposé par la commission particulière du débat public qui empêche « une grande partie de la population des communes concernées et des personnes qui ne viennent ici que durant les vacances de s’exprimer.«
Il fait enfin part d’une proposition du collectif de reporter le débat public à l’été 2008.
Suite au prochain numéro… en attendant une position de Jean-Louis Borloo comme évoquée par Dominique Santagnes qui aurait pu être saisi du dossier, selon les dires de ce dernier, dès lundi dernier 6 août…
Moi je reste plus que perplexe devant la position de notre Députée qd je pense que l’on avait JFR qui lui au moins avait eu le courage de prendre une position claire et que certains opposants du projet ont fait le choix d’une Députée qui ne sait pas où elle va et qui de toute façon découvre Le Verdon. De plus tous les élus de son bord Conseil Régional (au passage son suppléant JJ Corsan est Conseiller régional) et Conseil Général sont pour alors….. il ya vraiment des électeurs que je ne comprends pas!!!!!!!!!
Bonjour,Je partage absolument l’avis de Dominique Bussereau. J’ai insérer une catégorie « port méthanie Médoc » dans mon blog « http://carnet-phl.com ».Bon courage pour la suite.Bien à vousPhilippe LAFONTAINE
L’estuaire ne s’est toujours pas remis de l’extraction des granulats vieille de plus de trente ans, qui conduit à des taux de métaux lourds trop élevés dans les huitres à son embouchure….C’est une idée très aimable de la part du port autonome de nous y rajouter un peu de chlore … peut être que cela fera une réaction chimique intéressante avec de l’eau plus froide ! Sympa aussi pour le touriste, il aura interet à aller en Bretagne si c’est pour avoir de l’eau à 15 degré !J’espère que Bussereau ne va pas machine arrière. (cf article dans Sud ouest ce jour)
je suis tout à fait d’accord! cette idée de port méthanier au verdon est une vraie betise qu’un ministre s’y oppose est une vraie bonne chose !mettre un port methanier juste à l’entrée de l’estuaire de la gironde est purement un homicide environnemental contre l’estuaire !
Bonjour,Espérons que le ministre de l’écologie se rappelera que toute la zone est classée Natura 2000 par l’Europe. Là le développement économique que prone la chambre de commerce de Gironde et le port autonome de Bordeaux sont dignes des grands travaux de l’union soviétique ( cf mer d’Aral par exemple …..)Quand au 4000 demandeurs d’emplois du nord Médoc, je doute qu’ils ne voient l’ombre d’un emploi avec ce projet, ils risqueraient même bien d’en voir encore moins qu’avant au niveau des emplois saisonniers, car je doute que le touriste ait réelllement envie d’aller bronzer à coté d’une bombe ….Le président de la chambre de commerce de Gironde est aussi bien aimable de balayer de la main l’avis de Bussereau et donc de la Charente Maritime. Il ne faudrait pas oublier que la communauté de communes royannaise ne peut retirer que des inconvénient de ce port. Pas l’ombre d’une retombée économique ( emploi ou taxe professionnelle qui resterons dans le 33) mais par contre un paysage ravagée, un estuaire polluée et donc le tourisme sinistré…Bien à vous.